Dans le monde de l’imaginaire
Soudain, Ylin entendit s'écrouler un mur de pierre, en un grondement sec et bref ; et pourtant il n’y avait nulle habitation en vue ; car elle était sortie de la forêt et marchait à présent dans la lande déserte aux tons violets. Lors elle sut aussitôt que cela ne dépendait point de sa créatrice, mais qu’un grand malheur les menaçait toutes deux, et leurs mondes avec elles. Elle n'aurait su expliquer comment elle comprit cela, mais elle en était sûre et certaine, quoi qu'il en fût.
« Las ! Que faire ? J’ignore comment la prévenir. Je ne puis qu’espérer qu’elle entende ce que je dis. Ô Destinée, entends ma voix ! Prends garde, car un grand péril pèse sur tes épaules ! Entends ma voix, gente Marie à la plume aiguisée ! »
Ylin regardait le ciel avec espoir et écoutait le vent hurler. Mais point ne répondit Dame Marie. Point ne lisait ce que lui disait l'elfe de lune, puisqu’elle se reposait. Or donc l’Arc Blanc se remit à marcher dans la lande déserte, car sa quête ne souffrait point de retard. Et le vent soufflait, et les nuages gris s’amoncelaient, teintés de mauve comme la lande agitée.
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